Le Deuil Périnatal

Pourquoi aborder ce sujet-là ici ?

Pour trois raisons simples…

Premièrement, aujourd’hui, le 15 octobre, c’est la journée mondiale de sensibilisation au deuil périnatal, et donc le moment idéal pour en parler.

Deuxièmement, ce sujet me touche particulièrement car il fait partie de ma vie depuis quelques années.

Et troisièmement, qui devrait même être un premièrement, ce sujet ne devrait pas être tabou !

Ce terme, selon la définition de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), correspond à la perte d’un enfant entre la 22ème semaine d’aménorrhée et le 7ème jour révolu après la naissance. Cette mort prématurée de l’enfant peut survenir in-utero, mais également pendant l’accouchement ou bien dans les jours qui suivent.

Selon moi, et cela n’est que mon point de vue, le deuil périnatal fait référence à une grossesse non aboutie, et concerne donc bon nombre de parents, bien au-delà de la définition de l’OMS. Les causes du décès, quant à elles, peuvent être diverses et variées : fausse couche, grossesse extra utérine, mort fœtale in-utero, interruption médicale de grossesse, etc…

Chaque parent vit la perte d’un enfant différemment, et certains ne se sentiront peut-être pas concerné par cette définition du deuil périnatal. Libre à chacun de s’identifier ou non.

Vous avez peut-être déjà entendu parler de mamange, papange ou parange ? Ces nouveaux mots, apparus il y a quelques années, sont la contraction des mots maman, papa, parent et du mot ange. Vous l’aurez compris, ils désignent les parents ayant perdus un enfant.

Cette phrase peut paraître « bateau », mais elle est tellement vrai ! Tout le monde peut être touché par le deuil périnatal, et l’entourage est également impacté.

Le deuil, de façon général, reste une épreuve difficile à surmonter, surtout lorsqu’il s’agit de la famille ou de personnes proches. La mort d’un enfant, d’un bébé, nous transforme à jamais.

J’ai vécue cette épreuve, cette douleur, cette souffrance, ce deuil, cette perte… Il y a quelques années, je suis devenue mamange en même temps que je suis devenue maman. Mon premier bébé, ma première fille, ce petit être tant attendue. Au dernier trimestre de grossesse, sans rien voir venir, sans s’y attendre, du jour au lendemain notre vie a basculé. Il y a eu l’annonce de la mort, puis ensuite l’attente interminable avant l’accouchement. Les heures les plus longues de ma vie, des jours sans sommeil, à porter mon enfant qui était sans vie. Et puis est arrivée le jour de la délivrance, et je l’ai vraiment ressenti comme tel. C’était un dimanche après-midi d’hiver, un jour spécial, à un carrefour entre la vie et la mort. Un accouchement très rapide, et surtout merveilleusement bien entouré par l’équipe médicale. Et puis un cri, un cri de douleur, de déchirement, de souffrance ultime, le cri d’une jeune maman… Notre fille est née sans vie. Après toutes ces années je trouve encore cette phrase étrange et pas normale, mais pourtant c’est la réalité.

Notre bébé fait partie de notre vie, de notre histoire, et elle a sa place sur notre livret de famille (uniquement son prénom). Nous l’avons accompagné, et avons été présent à ses côtés jusqu’à son enterrement. Je suis devenue maman grâce à elle. Elle sera toujours dans nos cœurs, avec une place toute particulière.

Je ne comprends pas bien ce silence qui peut entourer la perte d’un bébé/enfant. Pourquoi se taire ou être gêné ? La mort fait peur, mais elle fait aussi partie de la vie.

Oui, c’est un sujet douloureux, et il est difficile de concevoir la mort d’un bébé. Encore une fois, nous sommes tous et toutes différents, et nous réagissons différemment face aux évènements. Certaines personnes vont donc choisir de ne pas parler de cette perte si inconcevable, et essayer de se protéger en minimisant leur douleur et l’impact que ce choc peut avoir sur leur vies. Je trouve cela réellement dommage, mais encore une fois ce n’est que mon avis personnel.

Cet enfant qui est parti bien trop tôt a une histoire, et fait partie d’une famille. En parler, ne serait ce qu’à une seule personne (conjoint, famille, ami, médecin…) peut réellement être bénéfique. Des associations existent et sont là pour vous accompagner dans cette épreuve. L’association Agapa, par exemple, propose un accompagnement et une écoute, après une grossesse n’ayant pas pu aller à son terme.

Bien entendu, chacun est libre de faire son deuil comme il l’entend, et je respecte cela. En revanche, je pense qu’il est important de prendre conscience que nous ne sommes pas seuls…

Prenez soin de vous et de votre famille !

Barbara

{ P.S : Les pierres naturelles (bracelet, collier, pierres roulées…) peuvent également être un soutien, et un accompagnement, pour surmonter un deuil, quel qu’il soit. }

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